05
Février
2014
|
04:00
Asia/Baku

Rétromobile 2014 : Mercedes-Benz célèbre « 120 ans de compétition automobile »

En cette année 2014, Mercedes-Benz Classic fête ses « 120 ans de compétition automobile ». Le salon Rétromobile, qui se tiendra au Parc des Expositions de Paris du 5 au 9 février prochain, marquera le point de départ de ces festivités. L'accent sera mis ici sur les victoires historiques en compétition automobile remportées par Mercedes-Benz en France. « Quelques-unes des victoires les plus marquantes de notre marque se sont déroulées en France », raconte Michael Bock, responsable de Mercedes-Benz Classic. « Parmi les faits marquants, on peut citer sans nul doute la toute première course automobile de l'histoire, le fameux Paris-Rouen de 1894, le Grand Prix de France, avec les victoires de l'étoile dans les éditions 1908, 1914 et 1954, les victoires aux 24 Heures du Mans, ainsi que toute une série de courses remportées plus récemment. »

Toute au long de l'année, Mercedes-Benz Classic commémorera cet anniversaire lors de différentes occasions, en axant autour de ce thème sa participation à toute une série d'événements du calendrier international des véhicules de collection. Mercedes-Benz organisera également ses propres événements pour mettre à l'honneur quelques faits marquants particulièrement spéciaux de cette riche histoire en compétition.

Depuis l'invention de l'automobile en 1886, le potentiel et les performances des voitures du groupe ont été mis à l'épreuve, encore et toujours : dès les premières années, des Daimler et Benz ont été engagées dans la plupart de ces compétitions, en Europe et ailleurs. Elles ont remporté nombre de victoires et, à plusieurs reprises, ont établi de nouveaux records de vitesse. La compétition automobile est véritablement née il y a quelque 120 ans en France. Et la victoire est revenue à des voitures mues par des moteurs bicylindres « Système Daimler ». Ces premiers moments de gloire ont été suivis de nombreux autres qui se sont révélés cruciaux dans la « success story » de la marque Mercedes-Benz. En examinant de plus près l'implication passée du groupe dans la compétition automobile, il est clair que cela a joué un rôle déterminant dans son développement technologique rapide.

Le stand Mercedes-Benz Classic du salon Rétromobile 2014 (Pavillon 1 K64) mettra à l'honneur les succès de la marque en France, avec une exposition des pièces historiques commémorant les 120 ans de l'histoire de la compétition automobile :

  • Moteur bicylindres en V Daimler, 1894 : le « moteur système Daimler », fabriqué sous licence en France, a permis à Peugeot et Panhard & Levassor de remporter les premières courses automobiles de l'histoire Paris-Rouen et Paris-Bordeaux-Paris.

  • Mercedes Grand Prix 115 PS Grand-Prix, 1914 : lors du Grand Prix de France se déroulant à Lyon, le groupe Daimler-Motoren-Gesellschaft a remporté son premier triplé en compétition, le premier de l'histoire de la course automobile.

  • Mercedes-Benz W 196 R « Streamliner », 1954 : retour en fanfare de Mercedes-Benz en comptition cette année-là avec un doublé dès le 1er Grand-Prix, celui de France sur le circuit ultra-rapide Reims.

  • Sauber-Mercedes C 9, 1989 : cette Flèche d'argent a remporté les prestigieuses 24 Heures du Mans cette année-là.

  • McLaren Mercedes MP4-15, 2000 : c'est la voiture avec laquelle David Coulthard a remporté le Grand Prix de France sur le circuit de Magny-Cours.

  • Mercedes-Benz DTM classe C, 2009 : victoire de Gary Paffett lors de la manche française du championnat allemand DTM sur le circuit de Dijon-Prenois.

Rétromobile 2014 : les pièces exposées par Mercedes-Benz Classic

Moteur bicylindres en V de Daimler, 1894

L'automobile propulsée par un moteur à combustion avait seulement huit ans lorsque, le 22 juillet 1894, elle prit part à la première course publique, un « concours », selon les termes de l'organisation, sous la forme d'un trajet de 126 kilomètres pour des « voitures sans chevaux », entre les villes françaises de Paris et Rouen. Le processus de sélection pour participer à la course était exigeant : sur les 102 véhicules s'étant présentés pour participer, seuls 21 furent acceptés. Parmi ceux-là, 17 réussirent à franchir la ligne d'arrivée, dont 9 d'entre eux étaient propulsés par un moteur Daimler fabriqué sous licence : c'était le cas des véhicules victorieux. Les moteurs développant 2,6 kW (3,5 ch), fabriqués conformément aux plans d'origine de Gottlieb Daimler, ont permis aux véhicules d'atteindre la vitesse moyenne de 20,5 km/h. La première place de cette toute première compétition automobile fut partagée par une Panhard & Levassor et par une Peugeot, les deux étant propulsées par un moteur « système Daimler ». Cette journée fut à marquer d'une pierre blanche pour Gottlieb Daimler, car la preuve indéniable avait été fournie au grand public, ainsi qu'au monde des courses automobiles européennes, que son moteur essence moderne, applicable sur un plan universel, se démarquait des autres dans le domaine très compétitif des systèmes de propulsion automobile.

Mercedes Grand Prix, 1914

Le 4 juillet 1914, Mercedes a célébré un triomphal triplé lors du Grand Prix de France : Christian Lautenschlager, Louis Wagner et Otto Salzer prirent en effet les trois premières places. La course se déroulait sur un circuit de 37,6 kilomètres au sud de Lyon. Le véhicule engagé par Daimler-Motoren-Gesellschaft était une voiture de course spécialement conçue pour le Grand Prix. Au programme, 20 tours d'un circuit difficile, soit 750 kilomètres. Mercedes affrontait une concurrence apparemment quasi indétrônable, avec notamment Peugeot et Delage pour la France, Sunbeam pour l'Angleterre et Fiat pour l'Italie. Theodor Pilette et Max Sailer ont dû déclarer forfait pour raisons techniques, mais Christian Lautenschlager, Louis Wagner et Otto Salzer ont réussi à franchir la ligne d'arrivée, plus de sept heures après le départ : il s'agissait du premier triplé de l'histoire de la compétition automobile.

Le règlement imposait une cylindrée maximum de 4,5 litres. La Mercedes de Grand Prix était dotée d'un moteur quatre cylindres entièrement imaginé pour l'occasion, avec un arbre à cames en tête et deux soupapes d'admission et d'échappement par cylindre, faisant de ce moteur le premier moteur Mercedes 16 soupapes. Ce moteur développait une puissance maximale de 78 kW (106 ch) au régime révolutionnaire de 3 100 tr/mn.

Mercedes-Benz W 196 R « Streamliner », 1954

La W 196 R, apparue la première fois avec une carrosserie aussi épurée qu'aérodynamique, était dotée d'un redoutable moteur atmosphérique de 2 497 cm3 et de commandes de soupapes desmodromiques. Au début de la saison, elle développait une puissance maximale de 188 kW (256 ch), avec une vitesse de pointe d'environ 275 km/h. La nouvelle « Streamliner » s'afficha alors pour la première fois au départ du Grand Prix de France à Reims. Les W 196 R obtinrent les meilleurs temps, y compris aux essais. Le 4 juillet à Reims, à l'aube de leur carrière, elles dépassèrent toutes les attentes, celles du public ou celles de Mercedes-Benz. Effectivement, ce jour-là, Juan Manuel Fangio, le pilote argentin fraichement arrivé dans l'équipe, Champion du Monde en 1951, et Karl Kling remportèrent un magistral doublé. À noter également la symbolique de ce succès époustouflant, 40 ans au jour près après le triplé de Lautenschlager, Wagner et Salzer à Lyon.

Sauber-Mercedes C 9, 1989

Le tournant des années 1990 marqua le retour de Mercedes-Benz sur les circuits : les premières voitures à arborer l'étoile à trois branches furent des voitures de Groupe C signées Sauber-Mercedes. Elles développaient alors 530 kW (720 ch) et furent habillées pour la saison 1989 d'une nouvelle robe gris métallisée rappelant les Flèches d'Argent de la marque. Entre 1989 et 1990, les nouvelles voitures de course remportèrent 16 victoires sur un total de 18 engagements dans le Championnat du Monde des Voitures de Sport. Parmi celles-ci, on peut citer les 24 Heures du Mans, qui eurent lieu les 10 et 11 juin 1989, lors desquelles les pilotes de Mercedes-Benz, Jochen Mass, Manuel Reuter et Stanley Dickens, ainsi que Mauro Baldi, Kenny Acheson et Gianfranco Brancatelli décrochèrent le doublé, 37 ans après l'époustouflante victoire de la Mercedes-Benz 300 SL (Type W 194), première Flèche d'argent d'après-guerre.

McLaren-Mercedes MP4-15, 2000

En 2000, Mika Häkkinen et David Coulthard arrivèrent respectivement deuxième et troisième au Championnat du Monde de Formule 1, au volant de la McLaren-Mercedes MP4-15, derrière Michael Schumacher à bord d'une Ferrari. La McLaren-Mercedes MP4-15 se démarquait de ses prédécesseurs, aussi bien visuellement que techniquement : elle avait un nez plus plat, une protection supplémentaire pour la tête de chaque côté de l'habitacle et un moteur plus court de deux centimètres. Celui-ci, baptisé FO 110 J V10 et d'une cylindrée de trois litres, développait une puissance de 600 kW (816 ch). Par rapport à la version précédente, le nouveau moteur était plus compact et léger, tout en offrant une meilleure maniabilité et des performances améliorées. La transmission, totalement repensée, prenait en compte les travaux de développement entrepris pendant la saison précédente. Dotée de sept rapports, développée en interne par McLaren, elle était intégralement nouvelle. Les Flèches d'argent remportèrent cette année-là les Grand-Prix d'Espagne, de Hongrie et de Belgique (Häkkinen), mais également de Grande-Bretagne, de Monaco et de France (Coulthard). La voiture exposée à Rétromobile est celle avec laquelle David Coulthard a remporté le Grand Prix de France sur le circuit de Magny-Cours le 2 juillet 2000. Selon lui, cette course figure parmi les meilleures de sa carrière.

AMG-Mercedes Classe C (Type W 204) DTM, 2009

La nouvelle classe C Type W 204 a fait ses débuts sur les circuits du championnat DTM en 2007. L'écurie HWA de Hans Werner Aufrecht commença à construire ce nouveau modèle en décembre 2006 dans ses ateliers d'Affalterbach. Comme il était interdit de réaliser d'autres développements sur les moteurs, figés par le règlement, le seul travail possible était de poursuivre leur optimisation. Depuis 2000 en effet, le réglement du DTM imposait un moteur V8 de 4,0 litres à quatre soupapes par cylindre, avec une admission d'air limitée par deux restricteurs d'air d'un diamètre de 28 millimètres. Les grandes différences entre ce modèle et son prédécesseur tiennent dans les modifications de la carrosserie et le design de la suspension. Le 11 octobre 2009, à bord du véhicule exposé, Gary Paffett, prit la deuxième place du championnat DTM, après une victoire lors de l'avant-dernière manche sur le circuit de Dijon-Prenois.

Rétromobile 2014 : les ambassadeurs de la marque

David Coulthard

Né le 27 mars 1971 à Twynholm, en Écosse

David Coulthard débuta sa carrière à l'âge de 11 ans en pratiquant le karting. Il remporta le titre de champion d'Écosse junior de karting de 1983 à 1985. Après avoir concouru dans différentes catégories de formules, il rejoignit en 1994 l'écurie de Formule 1 Williams. En 1995, David Coulthard termina troisième du Championnat du Monde de Formule 1. Au début de la saison 1996, l'Écossais a rejoint l'écurie McLaren Mercedes, devenant ainsi le coéquipier de Mika Häkkinen (Finlande). Lors du Grand Prix d'Australie 1997, Coulthard apporta à Mercedes-Benz sa première victoire en Formule 1 depuis 1955. En 2001, Coulthard s'attribua la seconde place du championnat du monde, juste derrière Michael Schumacher. De 2005 à 2008, il fut l'un des pilotes de l'écurie Red Bull Racing avant de mettre fin à sa carrière en Formule 1 fin 2008. En tout, David Coulthard disputa 246 Grand Prix entre 1994 et 2008, dont 150 pour McLaren Mercedes. A son palmarès, 13 victoires, dont 12 pour McLaren Mercedes. De 2010 à 2012, David Coulthard disputa le championnat DTM pour l'écurie Mücke Motorsport, au volant d'une AMG-Mercedes Classe C. Il mit fin à sa carrière de pilote en octobre 2012. L'Écossais s'implique désormais dans la compétition automobile historique, comme ambassadeur de la marque Mercedes-Benz Classic. En 2013, il prit le départ d'une course du championnat FHR Endurance sur le circuit du Nurburgring au volant d'une 220 SE (Type W 111) dite « Fintail » appartenant à Mercedes-Benz Classic. C'était la première fois qu'un pilote de F1 si capé prenait le départ d'une course de ce challenge  réservé aux voitures historiques.

Hans Herrmann

Né le 23 février 1928 à Stuttgart

À 25 ans, Hans Herrmann fut engagé pour la saison de 1954 avec l'écurie Daimler-Benz AG sur décision du directeur de course de Mercedes-Benz, Alfred Neubauer, qui avait remarqué ses débuts en sport automobile. Lors du Grand Prix de Suisse le 22 août 1954, Herrmann finit troisième. La course sur le circuit de l'Avus près de Berlin, disputée le 19 septembre 1954, fut l'occasion d'un triplé pour Mercedes-Benz, les W 196 R « Streamliner » finissant dans l'ordre avec Karl Kling, Juan Manuel Fangio et Hans Herrmann.

Lors de la saison 1955, Herrmann disputa dix-huit courses automobiles dont dix de Formule 1. Lors du Grand Prix de Monaco, il remplaça Kling et fut grièvement blessé dans un accident. Même s'il récupéra vite, Herrmann ne courut plus jamais pour Mercedes, suite au retrait du groupe de la compétition automobile en octobre 1955.

Dans les années qui suivirent, il continua la compétition automobile en disputant d'autres courses. Après avoir fait de la Formule 2 et de la Formule 1 pour diverses écuries, il mit fin à sa carrière de pilote en 1970, suite à sa victoire aux 24 Heures du Mans au volant d'une Porsche 917. Encore aujourd'hui, on retrouve régulièrement Herrmann au volant de Mercedes-Benz lors d'événements mettant à l'honneur des véhicules de collection.

Jochen Mass

Né le 30 septembre 1946 à Dorfen, près de Starnberg.

Jochen Mass, marin de profession, commença sa carrière éclectique dans la compétition automobile en 1968, en conduisant des Alfa-Roméo de tourisme. Il fut ensuite pilote d'usine chez Ford entre 1970 et 1975. Pendant cette période, il les 24 Heures de Spa-Francorchamps (1972). Concommitement, il participa à des épreuves de Formule 2 (1973) et à 105 Grand Prix de Formule 1 (1973/74 avec Surtees ; de 1975 à 1977 avec McLaren ; 1978 avec ATS ; 1979/80 avec Arrows ; 1982 avec March). Après avoir remporté le championnat allemand en catégorie Sport en 1985 et travaillé jusqu'en 1987 comme pilote d'usine chez Porsche, il rejoignit l'écurie Sauber-Mercedes comme pilote d'usine. Il conduisit pour cette écurie en Groupe C jusqu'en 1991. Dans cette nouvelle Flèche d'argent qu'était la Sauber-Mercedes C9, Jochen Mass remporta les 24 Heures du Mans avec Manuel Reuter et Stanley Dickens, pour finir deuxième du Championnat du Monde des Voitures de Sport cette même année. Trois ans plus tard, Mass rejoignit la direction de l'équipe pour le DTM. Sir Stirling Moss le décrivait comme « un pilote appréciant énormément les voitures de course, détenant connaissances et expertise, au fait de toutes les époques de l'histoire de la course. » Il est donc peu surprenant de retrouver Jochen Mass au départ de courses de véhicules de collection pour Mercedes-Benz Classic. Qu'il s'agisse de la « Flèche d'argent » W 125 ou de la légendaire SSK dotée d'un moteur suralimenté, Jochen Mass les connaît, et les conduit toutes.

Gary Paffett

Né le 24 mars 1981 à Bromley, en Angleterre

La carrière de Gary Paffett a débuté par le karting. Avec avoir gagné plusieurs championnats et le titre de « McLaren Mercedes Kart Champion of the Future » en 1996, il remporta le championnat Formula Vauxhall Junior en 1997 et 1998 et reçut le prix « McLaren Autosport BRDC Award » en 1999, récompensant le meilleur espoir de l'année. Le Britannique passa ensuite en Formule 3, où il domina la catégorie « Scholarship » BRDC Formula 3 en 2000, devenant ainsi le pilote le plus jeune à avoir jamais reçu le prix « BRDC Silver Award » : la promotion de ce jeune talent par le club British Racing Drivers's Club (BRDC) dans différentes courses et lors de divers événements a pris ainsi tout son sens, au vu du personnage et de sa carrière. Il rejoignit en 2001 la Formule 3 allemande, finissant 6ème au classement final cette année-là, puis champion la saison suivante. Il prit ensuite part au championnat allemand DTM dès 2003. En 2004, il finit second au volant d'une AMG-Mercedes classe C. En 2005, il remporta le championnat, enchaînant cinq victoires et quatre pole positions. Depuis 2006, Gary Paffett est également pilote essayeur en Formule 1.

Des informations complémentaires sur Mercedes-Benz sont disponibles en ligne : www.media.daimler.comwww.mercedes-benz-classic.comhttps://archives.daimler.comhttps://mercedes-benz-archive.com